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BLOG DE L'ADOLESCENCE
2 février 2009

QUEL FUTUR POUR LES JEUNES DELINQUANTS ?

pour signer : http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr


Cette pétition s’adresse …

 

  • aux parents, grands-parents, oncles, tantes…  d’enfants et d’adolescents,
  • aux enseignants,  médecins,  professionnels de santé, psychologues,  magistrats, travailleurs sociaux, avocats… ayant des liens avec des enfants et des adolescents,
  • aux artisans, commerçants, chefs d’entreprises, salariés… ayant des liens avec des apprentis ou de jeunes stagiaires,
  • aux élèves, apprentis, stagiaires, étudiants de plus de 18 ans,
  • aux enfants âgés de plus de 12 ans (s’ils sont en âge d’être pénalement responsables, on peut légitimement penser qu’ils sont aptes à signer une pétition - après accord des parents).

pour signer : http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr


Qui ne s’est pas interrogé, un jour, sur la façon de réagir face à des actes de délinquance commis par des enfants et des adolescents ?

 

Le législateur souhaite réformer l’ordonnance du 2 février 1945 et nous sommes tous concernés par les débats qui vont s’engager : comment apprendre à un enfant ou à un adolescent le respect de la loi pénale et le respect de l’autre ? A quels engagements sommes-nous prêts, nous les adultes, pour répondre efficacement à la délinquance des jeunes ?… qui peuvent être le fils de notre voisin, l’une de nos élèves, un jeune cousin, notre fils ou petit-fils.

 

Il est tout à fait légitime que la société exprime ses inquiétudes et fasse entendre ses demandes en terme de sécurité et d’attention portée aux victimes et nous acceptons certaines propositions intéressantes du rapport Varinard.

 

Mais nous voulons aussi témoigner et faire entendre notre expérience d’hommes et de femmes et pour beaucoup d’entre nous, notre expérience professionnelle, multiple et complémentaire, dans un domaine particulièrement complexe.

 

Nous voulons que nos parlementaires entendent notre volonté de citoyens d’aborder la question de la délinquance des jeunes autrement que sous le seul angle de la défiance, de l’insécurité et de l’exclusion. Nous voulons témoigner des particularités des actes de délinquance commis par des adolescents et des processus à l’oeuvre pour (ré)apprendre la loi pénale à l’âge où l’enfant et l’adolescent sont en train de construire leur personnalité .

 

Nous voulons témoigner que contrairement aux idées reçues, la justice apporte déjà, depuis de nombreuses années, des réponses répressives et sévères aux actes de délinquance des jeunes. Pourquoi renforcer toujours plus cette orientation alors que l’actualité ne confirme pas son efficacité ?

 

Nous refusons les propositions de réforme portant atteinte aux droits de l’enfant et aux engagements internationaux de la France, comme l’enfermement des enfants de 12 ans  (voir responsabilité  pénale, détention, conventions internationales).

 

Pourquoi juger les adolescents comme s’ils étaient déjà des majeurs  en créant, par exemple, un tribunal correctionnel des mineurs ? Pourquoi même, dans certains cas, les soumettre à des régimes plus sévères que celui des majeurs ?

 

Nous refusons les propositions de réforme qui banalisent l’enfermement des enfants et des adolescents et qui donnent l’illusion qu’il suffit de punir ou de contraindre pour faire évoluer l’enfant ou l’adolescent …et ses parents.

 

Pourquoi appauvrir la qualité des décisions du Tribunal pour enfants en réduisant le rôle des représentants de la société civile que sont les assesseurs de ce tribunal ?

 

Nous refusons les propositions de réforme qui confirment le désengagement de la PJJ et de l’Etat dans la protection de l’enfance en danger et dans les mesures d’accompagnement des jeunes majeurs.  Ce désengagement fait écho à celui qui se manifeste déjà en matière d’éducation, de santé, d’insertion, de logement… . Il renforce  l’illusion que tout est affaire de volonté personnelle et que les difficultés peuvent se traiter indépendamment des fragilités sociales auxquelles sont confrontés certains parents et enfants.

 

Au-delà même de ces analyses juridiques il faut oser dénoncer l’inefficacité de ces propositions de réforme pour endiguer la récidive. Elles s’appuient sur l’automaticité et l’escalade dans les réponses et ne prennent pas assez en compte l’évolution de l’adolescent qui peut alterner périodes de crise et d’apaisement. Nous proposons des juridictions de la jeunesse, véritablement spécialisées et respectueuses des seuils de maturité que les enfants et les adolescents franchissent progressivement. Nous proposons que la procédure permette d’alterner avec souplesse les mesures d’éducation et de répression, en cohérence avec le parcours de l’adolescent.

 

Il faut oser dénoncer le « tout pénal » comme seule réponse politique aux violences individuelles ou collectives des jeunes et refuser le dénigrement du travail de lien que tissent, sur le terrain, les citoyens, les élus, les bénévoles et les professionnels qui sont au contact des enfants et des adolescents en grandes difficultés. Nous proposons de réhabiliter le travail associatif, social, éducatif et thérapeutique, comme corollaire fondamental de l’intervention judiciaire.

 

Il faut oser dénoncer les sommes qui sont consacrées à l’enfermement des enfants et des adolescents  au détriment des mesures de prévention et d’accompagnement éducatif. Nous proposons de les employer à développer les réponses sociales, éducatives et thérapeutiques aujourd’hui menacées, à soutenir l’aide aux familles, à permettre l’accès aux soins des enfants et adolescents en difficultés et à favoriser les réponses innovantes dans tous ces domaines.

 

Il faut oser dénoncer l’absurdité du « découpage » de l’enfant ou de l’adolescent en mauvais élève, enfant malade, enfant en danger,  mineur délinquant … et le cloisonnement insidieux des services de l’Education Nationale, des Conseils Généraux, de la Santé et de la Justice,  tout comme le projet, parfois évoqué, de créer un juge des enfants pour les enfants en danger et un autre pour les délinquants. Nous proposons de favoriser le travail en réseau des professionnels et des services pour que l’enfant ou l’adolescent en grandes difficultés soit considéré comme un sujet, digne de la mobilisation des adultes et de la société.

 

Nous voulons contribuer au débat démocratique qui va s’engager au Parlement pour réformer l’ordonnance du 2 février 1945.

 

Nous lançons cet appel pour que nos parlementaires prennent en compte nos inquiétudes, nos analyses et nos propositions lors de l’adoption de cette réforme qui engagera notre société sur la façon dont elle veut traiter sa jeunesse.

pour signer : http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr

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Commentaires
G
Prison à 12 ans ? Impunité ? Responsabilité pénale ? Juger des mineurs comme s'ils étaient des majeurs ? Bon sens ?... Face à ces questions, nous sommes un groupe pluridisciplinaire de professionnels (avocats, enseignants, magistrats, pédopsychiatres, travailleurs sociaux et responsables de services de protection de l'enfance) qui avons décidé de témoigner, chacun de notre place, de la complexité des phénomènes de délinquance chez les mineurs. Et nous sommes prêts à expliquer combien, pour être efficaces, les réponses mises en place par la justice et ses partenaires doivent être complexes et complémentaires.<br /> <br /> Notre site de débat pétition sur la réforme régressive de la justice des mineurs vient de passer la barre des 10 000 signatures. http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr/<br /> <br /> L'action est urgente car les dernières informations montrent que le processus de réforme s'accélère. Notre groupe sera reçu par le groupe socialiste le 2 avril dans le cadre de la préparation de la discussion parlementaire. Plus le nombre de signatures sera important, plus notre représentativité le sera.<br /> <br /> Le NewsBlog lancé au début février est un forum qui tentera de vous informer au jour le jour des orientations du groupe de travail mais aussi des manifestations envisagées dans toutes les régions de France autour de la réforme de l’ordonnance du 2 février 1945. Il sera le complément aux articles de fond, et aux pages Média et Blogosphère régulièrement mises à jour (possibilité d'abonnement par mail, twitter... pour rester en lien).<br /> <br /> Agissons ensemble ! Etendons nos réseaux personnels et professionnels, diffusons l'information et le site auprès de nos partenaires et fédérations, nos élus locaux et nationaux !<br /> <br /> http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr/<br />
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